Le bleu turquoise du Kawah Ijen


par

Après le Mont Bromo, nous avons poursuivi notre voyage sur l’île de Java pour nous rendre au volcan Kawah Ijen. Nous connaissions déjà ce volcan via un reportage sur les porteurs de soufre. Ce documentaire traite du dur labeur de quelques hommes qui extraient « l’or jaune » pour nourrir leurs familles. À vrai dire, durant ce reportage, je trouvais ça vraiment nul que les touristes affluent en masse pendant que d’autres travaillent durement et risquent leur vie pour nourrir leur famille.

C’est en naviguant sur le net que nous découvrons de superbes photographies du Kawah Ijen… On apprend aussi que les porteurs de soufre profitent de plus en plus du tourisme en devenant guide, en vendant des statuettes en soufre, en posant pour des photos, etc. Bon allons voir de nos propres yeux !

Organiser l’ascension du Kawah Ijen

Nous sommes passés par une agence locale pour nous déplacer au départ de Yogyakarta jusqu’au Mont Bromo puis le Kawah Ijen. Nous avions trouvé différents moyens pour faire le trajet entre les deux sites, mais on aurait sûrement plus galéré et ça n’aurait pas coûté beaucoup moins cher. Il ne faut pas oublier que la durée des trajets est souvent bien plus longue qu’en France pour une même distance.

1er jour :  De Cemoro Lawang au village de Sempol

Au départ de Cemoro Lawang (village le plus proche du Mont Bromo), nous entamons ce périple avec 7 heures de minibus en compagnie d’autres touristes européens. On s’arrête une petite heure pour déjeuner et c’est reparti pour un tour 🙂

Lorsque nous avons traversé la forêt avant le coucher du soleil, j’ai vu un singe roux dans la canopée des arbres. Ouvrez bien les yeux !

Panorama-plateau-Ijen

Nous nous arrêtons quelques minutes pour admirer la vue sur le Kawah Ijen et les volcans qui l’entourent. C’est une vue incroyable qui s’offre à nous. Toute une chaîne volcanique. En gros, il y a un hôtel qui a le monopole à Sempol, il s’appelle « Katimor Homestay ». Les chambres ne sont pas vraiment propres et les salles de bain sont vraiment… La porte est pourrie et les joints aussi… enfin, il n’y en avait pas vraiment. Ça ne sentait pas très bon… Bon, c’était l’histoire d’une demi-nuit (environ 3h de sommeil) mais c’était vraiment sale. Si on faisait un classement des hôtels avec le pire rapport qualité/prix, celui-ci serait numéro 1 haut la main. 

Les prix du restaurant de « l’hôtel » sont exorbitants ! Nous décidons de faire un tour du village, qui est très mignon, il n’y avait pas de warung. En questionnant les habitants, ils nous dirigeaient TOUS vers l’hôtel…

Par chance, lors de notre passage, il y avait une sorte de mini brocante dans un cadre plutôt familial. Un petit warung s’était installé et nous avons mangé sur place un nasi goreng.

2ème jour : Départ à 1h pour l’ascension du volcan + vue sur le blue fire + lever du soleil sur la mer et le volcan

On embarque nos sacs dans le minibus qui vient nous chercher. Le trajet dure environ 45min. Nous quittons notre chauffeur pour retrouver un guide / accompagnateur qui nous mènera jusqu’au cratère. Si vous êtes tout seul, le guide n’est vraiment pas nécessaire pour l’ascension. Le chemin fait au moins 3 mètres de largeur et impossible de se tromper, car aucune autre voie n’est proposée.  Ensuite, à la moitié du parcours, le chemin se rétrécit, mais il reste toujours assez large pour marcher aisément avec deux personnes côte à côte. Il y a quelques passages un peu plus étroits, mais ça reste vraiment très accessible pour la montée.

Bon, ça monte, mais ce n’est pas insurmontable. On avait mis un peu moins d’une heure pour arriver au sommet du cratère.

Les flammes bleues du Kawa Ijen

Il faisait bien noir, nous sommes partis de l’hébergement très tôt pour voir le Blue Fire. Le « blue fire » sont les flammes bleues qui sortent au-dessus de l’exploitation du soufre. Leur couleur vient de la réaction du soufre lorsqu’il brûle.

Pour voir les Blue Fire, il faut descendre dans le cratère en côtoyant la fumée qui pue le soufre et les autres touristes. Avant de descendre, des Indonésiens proposent la location de masques à gaz. À ce stade, ça sent déjà assez fort le soufre, mais cela n’est pas vraiment gênant pour respirer. Par contre, quelques mètres plus bas, près de la soufrière, son utilisation devient vraiment nécessaire. Surtout si le vent ne joue pas en votre faveur. Les mecs en profitent évidemment, la location revient à 50 000 roupies pour 1 personne. Si vous êtes accompagné par un guide, il pourra vous aider à marchander et obtenir 35 000 par personne. Tout dépend de la fréquentation du site à cette période.

Après, vous descendez (quasiment) en file indienne jusqu’au cratère. Le passage est étroit, vous circulez entre les roches du cratère, la vitesse est ralentie et les touristes sont tout de même nombreux.

On reste une bonne demi-heure à observer ces flammes. Heureusement qu’on avait opté pour le masque à gaz parce que lorsque le vent rapportait toute la fumée vers nous, c’était irrespirable. Nous devions à ce moment-là nous baisser et nous retourner, car ça brûle les yeux et même le masque ne nous empêchait pas de tousser tellement les vapeurs étaient intenses.

Ensuite, on remonte rapidement (plus ou moins 30 min), nous rendons les masques à gaz pour poursuivre notre balade.

En attendant que le soleil se lève, nous marchons pour atteindre la crête du volcan. Avec nos lampes, on devine les formes que la lave a laissées derrière elle. La vue sur la crête permet d’admirer le lever du soleil non pas sur le volcan, mais plutôt à l’extérieur, en direction de la mer.

Des superbes couleurs apparaissent sous nos yeux

À vrai dire, le lever de soleil du côté du volcan n’est pas forcément intéressant, car le bleu du lac n’apparaît pas tout de suite sous son meilleur jour.

Nos conseils pratiques

Ascension 

  • Un guide n’est pas du tout nécessaire pour l’ascension. Le chemin fait au moins 3 mètres de largeur et impossible de se tromper, il n’y a pas d’autre chemin.
  • Des chaussures de randonnées ou a minima de bonnes paires de baskets. Au final, c’est plus à la descente que les chaussures de randonnée sont hyper utiles.
  • Venez le plus tôt possible. Quand nous sommes partis (seulement 1h30 après le lever du soleil), beaucoup de personnes affluaient pour monter et descendre dans le cratère. Dans l’après-midi, je pense qu’il n’y a personne… mais avec la chaleur ce n’est pas forcément une bonne idée. Les porteurs de soufres, eux aussi, partent quand la chaleur se fait sentir. C’est pour ça qu’ils sont déjà au travail quand on arrive dans le cratère vers 3h du matin.

Vous avez des questions ? des remarques à partager ? N’hésitez pas à laisser un commentaire

Épingler sur Pinterest :

Comment avez-vous trouvé cet article ?

Note moyenne 4.8 / 5. Nombre de votes : 30

Aucune note, soyez le premier à donner votre avis !

Comme cet article vous a plu ...

Peut-être aimeriez-vous nous suivre sur les réseaux sociaux ?

Désolé que cet article vous ai déplu

Vous pouvez nous aider à l'améliorer

Dîtes-nous ce que vous auriez aimé trouvé dans cet article ?

Commentaires

  1. Magnifique

  2. Salut!! On part en Indonésie en août, votre solution nous plaît bien pour les volcans bromo et ijen c’est effectivement plus simple. Je voudrais juste vous demander deux petits trucs, vous avez trouvé l’agence de voyage directement sur place pour réserver ou vous êtes passé par internet avant?
    Et est ce que les hôtels sont inclus ou faut les réserver par notre propre initiative? Merci pour votre super blog et merci beaucoup pour les réponses! A bientôt

    • Salut Fardin,

      Oui en effet, je n’ai pas précisé… Nous avions réservé sur place auprès de l’Office de Tourisme de Yogyakarta. Ensuite, c’est l’agence qui s’est chargée des réservations des hôtels etc… Donc rien à faire de spécial. L’article sur les informations pour visiter le Mont Bromo est plus complet concernant les informations pratiques, si tu as d’autres interrogations.

      Bon voyage !

  3. Bonjour Cécilia,

    Nos partons dans 3 jours pour Yogya!!! Nous sommes dans la prépa de notre sac…. Pour l’ascension des deux monts, faut-il vraiment bien se couvrir?

    Merci de ton retour.

    Antoine

    • Salut Antoine !

      Oui quand même ! Des gants ne sont même pas de refus pour le mont bromo lorsque tu attendras le lever du soleil.polaire et coupe vent me paraissent nécessaires. Plus d’infos sur ce les vêtements que nous avons pris sur l article du mont Bromo

  4. Hello hello! Pour le Kawa Ijen, mon mari n’est pas trop chaud pour descendre et se rapprocher du souffre, est il possible de seulement rester en haut et admirer le paysage? Autre question, si nous réservons le mercredi dans une agence à yogjakarta pour partir le samedi suivant voir les volcans , ça peut le faire ou c’est trop short niveau délai?

    Merci beaucoup par avance!!

    • Salut Cécile,

      Il n’y a pas de soucis ! A savoir que, si vous comptez y aller dans la nuit, depuis le sommet (au moment où les javanais te proposeront de louer un masque) tu ne verras pas le blue fire. Concernant la réservation, de mémoire nous avions réservé le samedi pour un départ le dimanche. A priori, je pense que vous trouverez. Par ailleurs, je pense très sincèrement que vous devriez choisir sur place votre agence pour poser vos éventuelles questions. Vous pourrez voir s’ils sont organisés, s’ils ont le même discours, comparer les prix, la qualité des chambres, voir si le guide parle anglais… tous ces petits détails qui varient au jour le jour.
      J’espère avoir répondu correctement à tes questions, si ce n’est pas le cas, revenez vers nous 😉

  5. Le Kawah ijen est à éviter ! Risques d’intoxication au dioxyde de soufre. Ou alors partir avec un masque à gaz à charbon actif avec les yeux protégés ou des lunettes de plongées. On y a été en novembre et c’était pas du tout une bonne période à cause des vents. On en paie les frais encore 3 semaines après.. mal de tête, grosse fatigue et odeur de souffre dans l’urine, les sels et la transpiration.

  6. merci pour votre site qui est vraiment TOP.
    nous partons dans 15jours et nous nous demandons si le Kawah ijen dans les mêmes conditions que vous (depart à 1h et descente avec des masques) est jouable avec des enfants de 8 et 10ans.

    • Salut Arnaud !

      Désolée pour cette réponse tardive. Hum… il nous est difficile de répondre à ta question. Ce que je peux te répondre c’est que même avec les masques, le souffre qui se dégageait du volcan nous gênait pour respirer et l’on ne se sentait pas très à l’aise. De ce fait, je ne recommande pas la descente (avec et sans masque) pour des enfants. Bon voyage !

  7. Bonjour !

    Merci pour cet article !
    Est-vraiment nécessaire de passer par une agence ?

    Peut on se contenter d’organiser la visite du Mont par soi même ?

    Je ne comprends pas pourquoi tout le monde a recourt aux tours opérateurs :/

    Merci beaucoup 🙂

    • Bonjour Paul,

      Il n’est évidemment pas nécessaire de passer par une agence, mais comme on le dit dans l’article, c’est beaucoup plus pratique et pas beaucoup plus cher.
      Je pense que la plupart des voyageurs passent par une agence pour plus de tranquillité et éviter d’éventuelles arnaques.

      Bon voyage !

  8. Les photos sont superbes
    Nous y sommes allés en 2011

  9. Bonjour,
    Merci pour ces articles très intéressants et qui apportes énormément de réponses !
    Nous nous rendons en Indonésie en Juillet/Août. Avez-vous pu négocier le prix directement dans les agences locales ou le prix est-il fixe ?

    Bonne continuation

    • Bonjour Paul,

      Nous n’avons pas essayé de négocier cette activité. Cela faisait un peu près 48h que nous étions sur place, nous n’avons pas tenté le coup.
      En arrivant à cette période de l’année tu ne seras pas le seul dans la partie mais je pense que ça se tente. Qui ne tente rien à rien comme on dit !

      Bon voyage !

  10. pierre vuillemenot : 25 janvier 2019 à 10:39

    très instructif votre article. super merci. nous partons en aout 19 – famille de 5 ( 2 adultes et 3 enfants 24 – 21 – 10ans) nous voyageons on solo donc pas de problème pour tout l’itinéraire MAIS mon seul problème reste de trouver un véhicule (et son chauffeur) qui veut bien nous amener au parking et surtout nous attendre!!! j’ai peur de trouver un parking vide a notre retour!! a moins que je négocie 50 – 50% pour la transaction….. tu nous conseillerais quoi?

    merci a vous

    • Salut Pierre !

      Je te conseille de payer à la fin du service que tu souhaites, moins de risque de te retrouver sans véhicule. Ce n’est pas une mauvaise idée de réfléchir sur ce point !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *