Faim de Voyages s’envole pour l’Amérique du Sud


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Nous nous envolons aujourd’hui pour l’Amérique du Sud et plus exactement avec un aller simple pour l’Argentine ! On vous explique le pourquoi du comment de ce voyage.

Moi-même lectrice de blogs voyages, je prends toujours le temps de lire les démarches personnelles de chaque voyageur. C’est vrai, chacun a ses raisons de partir, ses aspirations et sa conception du voyage : tour du monde en 1 an, l’Asie à pied, wwoofing en Europe, voyages au long cours en famille… Ces récits permettent d’en apprendre davantage sur les personnes qui écrivent ces blogs voyages et de comprendre un peu plus leurs projets. Du coup, nous avions envie, à travers ce petit article, de décrire brièvement notre projet à partir des questions fréquentes de notre entourage concernant notre départ pour l’Amérique du Sud.

La question « number 1 », celle qui nous a le plus été posée : « Tu as trouvé du travail là-bas ? Vous avez des pistes ? »

Traduction : Est-il possible de partir de son job actuel, pour partir je ne sais où, sans avoir une piste d’emploi ? Je trouve ça assez touchant, car finalement, ces personnes sont plus inquiètes pour nous qu’autre chose. C’est une question qui montre aussi l’état actuel de notre société. Les offres d’emploi dans mon secteur, du coup cela peut paraître presque inenvisageable de partir de son poste sans plan B. Pour nous, ce projet est en fait notre plan A depuis un moment. Est-ce raisonnable ? Non peut-être pas, ça dépend des points de vue. Mais personne n’a dit qu’on devait être raisonnable. De notre point de vue, c’est plus raisonnable de faire ce choix plutôt que de regretter plus tard de ne pas l’avoir fait. C’est d’ailleurs ce que beaucoup de personnes de notre entourage disaient : « vous avez raison de faire ça tant que vous êtes jeunes » ou « tant que vous n’avez pas d’enfant ». C’est une remarque assez juste, mais l’un n’empêche pas l’autre, c’est juste un peu plus complexe quand on a des enfants et des crédits. C’est une autre organisation et il y a de nombreux exemples de personnes de tous âges ayant tout plaqué pour voyager en couple ou avec de jeunes enfants. Sinon, la réponse est en demi-teinte : Oui et non. Oui, nous avons envie de découvrir le wwoofing et ainsi d’alterner voyage et bénévolat, mais non, nous ne partons pas pour un nouveau travail bien que nous ayons un visa PVT pour l’Argentine. Nous avons trouvé notre première expérience workaway près des chutes d’Iguazu, on vous racontera ça bientôt !

Comment as-tu fait pour quitter ton travail ?

Autrement dit, serons-nous en congé sabbatique ? Congé sans solde ? Démission ? Tim était en CDI dans une entreprise publique et moi en CDI dans une association. Du coup, contrairement à un CDD, cela impliquait des démarches administratives pour quitter nos postes respectifs et plusieurs solutions sont possibles.

Par rapport au congé sabbatique, nous ne remplissions pas les critères pour réaliser une telle demande (plus de 3 ans d’ancienneté dans la même boîte, 6 ans d’expérience professionnelle). Si ça vous intéresse, vous pouvez retrouver toutes les conditions du congé sabbatique ici. À vrai dire, même si nous étions recevables pour ce type de congé, nous n’en avions pas très envie. En effet, le congé sabbatique implique une date de retour précise et donc une sensation de compte à rebours au-dessus de nos têtes. Et peut-être qu’après plusieurs mois passés en voyage, nous ne voudrons pas reprendre notre vie actuelle. Ne pas avoir de date butoir nous laisse les portes ouvertes à plein de possibilités. Ça dépend vraiment des personnes, parfois cela peut être rassurant de pouvoir retrouver ses repères, et d’être attendu. La solution congé sans solde a été également éliminée pour les mêmes raisons.

Nous avons tous les deux quitté nos organismes respectifs de façons différentes. Nous espérions, idéalement, partir tous les deux à l’aide d’une rupture conventionnelle. Celle-ci permet de partir d’un commun accord avec l’entreprise et entre autres, de s’inscrire auprès de Pôle Emploi avant de partir et pouvoir, si besoin, récupérer ses droits au chômage en rentrant (plus d’infos sur la rupture conventionnelle). Cela a été le cas pour moi. La demande de rupture conventionnelle de Tim a été refusée, il a dû démissionner.

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Pourquoi partir ?

En quelques mots : partir pour découvrir les autres, pour voir le monde qui nous entoure et vivre une nouvelle aventure.

La version longue : à vrai dire, c’est quelque chose que nous voulions tous les deux avant même que l’on se rencontre Tim et moi. Le départ était une évidence, mais le projet à mis un peu de temps à germer.  De mon côté, j’étais très motivée pour partir après le bac pour une expérience au pair, mais je n’avais pas encore 18 ans. Alors j’ai poursuivi mes études, puis l’idée d’un PVT en Australie est apparue. Seulement, je n’avais pas de ressources financières dans l’absolu et j’ai surtout eu l’opportunité d’intégrer le cursus que je désirais. Du coup, de fil en aiguille, j’ai été embauchée en CDI à la suite de mon apprentissage lors de mon master. Quelle chance me direz-vous ? Oui, c’est vrai. Mais je savais que, quoi qu’il arrive, je voyagerai au long cours, c’était juste une question de temps. En attendant, cela a été pour moi l’opportunité de vivre une belle expérience professionnelle et de mettre un peu de sous de côté.

Tim quant à lui a toujours voulu découvrir le monde et notamment l’Amérique du Sud. Déjà au lycée, il avait du mal à trouver sa voie, car aucun des métiers qu’on lui vantait ne le faisait rêver. Passer des journées entières, enfermé derrière un bureau, ce n’était pas vraiment sa façon de voir la vie. Il opte pour une formation en tourisme (en espérant pouvoir bouger davantage) mais les débouchés espérés ne sont pas vraiment au rendez-vous. Il s’oriente alors vers le web et se fait recruter dans une filiale de la SNCF, idéal pour découvrir la France. Toutes les bonnes choses ont une fin et son CDD se finissant, il recherche un nouvel emploi. Il décroche alors un CDI dans une entreprise qui n’a plus rien à voir avec le tourisme, mais qui rémunère mieux que le secteur touristique. Plus le temps passait et plus il devenait long… Le moment était venu de reprendre sa vie en main et de faire ce dont il rêvait depuis longtemps : partir à l’autre bout du monde.

Pendant ces cinq dernières années, nous avions quand même profité de nos temps libres pour visiter notre pays et les pays limitrophes. Des longs week-ends à quelques semaines, nous avons découvert des petits bouts de nos régions. Nous étions demandeurs d’une destination plus lointaine, et nous avons alors choisi l’Indonésie. Je pense que ça a été l’élément déclencheur de nos envies de voyages et d’aventures. À notre retour, rester plus longtemps à Paris devenait de moins en moins concevable.

Partir pour fuir ?

Non pas vraiment. Nous ne fuyons rien en particulier si ce n’est la routine parisienne peut-être. Nous avions chacun un job qui nous plaisait (certes avec quelques défauts), on louait un appartement sympa, on a de la famille, des amis… Nous avions déjà une « vie bien rangée », la suite était sûrement de s’endetter pour acheter une maison et d’avoir des enfants… ah ah. Ce départ, c’est une envie de concrétiser un projet qui trottait dans nos têtes depuis un bon moment.

Qu’est-ce que vos parents en ont pensé ?

Eh bien, demandez-leur ! Non sans blague, je pense que c’est un mix de tous ces sentiments presque les uns après les autres : heureux – inquiets – apeurés – perplexes – soucieux – ravis – contents – inquiets (oui, oui, c’est très complexe). Je pense qu’on doit (les voyageurs) leur donner un peu de temps pour se faire à l’idée et être prêts à répondre à leurs interrogations.

Quel est votre programme ?

Pour l’instant rien de très précis. À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous savons que nous arrivons à Buenos Aires le 31 mai, on a déjà quelques couchsurfing sur place puis une mission workaway dans une réserve privée près des chutes d’Iguazu. Sinon, l’idée est de rester plusieurs mois en Argentine, découvrir le Chili parallèlement puis remonter pour voir la Bolivie, le Pérou et l’on espère, d’autres pays … jusqu’à ce que nos ressources nous le permettent. Aucune date de retour n’est définie.

Vous parlez espagnol ?

Pas vraiment… On connait quelques mots, on a des bases, mais ça s’arrête là. Le côté positif, c’est que nous ne pourrons que nous améliorer 😉

Et l’appartement ?

Nous logions dans un appartement meublé en location. Nous essayions d’éviter d’acheter des objets supplémentaires trop encombrants (bon, c’est loupé pour le vélo d’appartement, haha !), juste 2-3 meubles, un ordinateur fixe et des fringues qui seront entreposés chez la famille. Dans l’optique d’un départ, on ne préférait pas trop s’encombrer et plutôt économiser 🙂

Et vous, quelles ont été les questions les plus posées par vos proches lorsque vous leur avez annoncé votre projet de voyage ? Si vous hésitez à partir, quelles sont vos questions ?

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Commentaires

  1. Comme vous, j’aime ce genre d’articles. Bon voyage !

  2. Bonjour, je prévois d’arriver en Argentine avec un aller simple en point de départ d’un tour d’Amérique latine. Je me pose la question des contrôles des compagnies aériennes ou des douanes si on a pas de billet retour ou de continuité du voyage. N’avez-vous jamais eu de problème? Merci d’avance

    • Bonjour Claire Line,

      Lorsque nous sommes arrivés en Argentine nous disposions d’un visa PVT (Permis Vacance Travail) de 1 an donc nous n’avons pas eu de soucis pour présenter nos papiers. Ensuite, pendant tout le voyage nous avons préféré de ne pas emprunter l’avion hormis notre aller/retour à l’île de Pâques (territoire chilien). Du coup, nous n’avons pas été confronté aux compagnies aériennes et les aléas des visas. Ce que je peux te dire, c’est que par voie terrestre, de l’Argentine au Chili, du Chili à la Bolivie, de la Bolivie au Pérou, du Pérou à l’Equateur et enfin, de l’Equateur à la Colombie, aucune douane ne nous a demandé une preuve de retour. Il te demande seulement pour quelles raisons tu viens (tourisme). J’espère que cette information te sera utile. A bientôt !

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