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Le bénévolat, l’échanges de service, le volontariat, peut importe comment on l’appelle, c’est une expérience qui marque l’esprit du voyageur. Le volontariat c’est une rencontre avec la culture du pays de l’hôte, une adaptation à toute épreuve, un moment de partage, une pause dans son trip, un nouveau regard sur les habitants, se confronter à l’inconnu, donner son temps, un apprentissage quotidien… Vous l’aurez compris, cela peut représenter énormément de choses à la fois. Nous avons demandé à des voyageurs qui ont décidé de vivre ce type d’expérience et on leur a posé la fameuse question « C’était où ton meilleur volontariat ? », vous serez surpris de lire en quoi ils ont été si géniaux ! Un article collaboratif qui révèle le meilleur du volontariat, voici les réponses de ces voyageurs avertis :
Margaux et Julien ont trouvé leur voie grâce au volontariat

Exploration des montagnes kirghizes, le trek d’Ala Kul
Août 2018, Kirghizistan. Après 2 ans de stop depuis la France, il était temps de se poser. Ça tombe bien, parce que nous étions exempts de visa pendant 60 jours dans ce pays et en septembre débutaient les jeux internationaux nomades (world nomad games) que nous voulions absolument voir. Trouver un volontariat était pour nous essentiel : nous voulions être hébergés longtemps, au même endroit, à la fois pour pouvoir profiter de cet évènement, mais aussi pour nous reposer.
Nous avions déjà réalisé plusieurs missions de volontariat, toutes très variées – avec une préférence pour le travail en hostel. A cette époque, on n’utilisait déjà plus les plateformes officielles comme Workaway : comme pour un job, on a envoyé plusieurs candidatures spontanées, à la plupart des établissements situés autour du lac Issyk-kul… Et Saltanat nous a répondu.
Au début, nous sommes juste les volontaires : nous nous levons tôt le matin pour aider Saltanat à préparer les petits-déjeuners, nous enregistrons les check-out, mettons à jour les sites de réservation ainsi que le fichier excel de gestion de l’hostel que Julien a spécialement conçu les premiers jours.
Le reste de la journée oscillait entre repos, check-ins des nouveaux clients et conseils à donner sur la région (des conseils tirés de notre propre expérience, puisque nous avions déjà visiter plusieurs endroits et réalisé le fameux trek de 3 jours à Ala-kul, en autonomie complète). Nous nous absentions rarement, juste au moment des repas que Saltanat préparait pour toute la famille, nous inclus.
Et puis un soir, Saltanat nous demande si nous voulions bien gérer l’auberge entièrement pendant deux semaines : invitée à un grand mariage, elle et sa famille devaient se rendre à Bishkek. Autrement, il aurait fallu fermer l’auberge alors que nous atteignons le pic de haute saison… Nous acceptons tout de suite, sachant ce que cela représentait : une charge de travail énorme, dépassant largement le cadre du volontariat, mais également une expérience inouïe, et une marque de confiance incroyable !
Nous étions plutôt confiants : les tâches, on les connaissait. Pourtant, une fois Saltanat et sa famille partis, il a fallu gérer d’autres tâches, insoupçonnées : faire l’état des lieux des stocks en matinée pour s’approvisionner, au besoin, au bazar local, gérer la caisse, les comptes, les registres… Au bout des 2 semaines, nous étions effectivement fatigués, mais convaincus par cette expérience : un jour, lorsque nous reviendrons, nous ouvrirons nous aussi notre auberge !
Retrouvez le blog SerialHikkers de Julien et Margaux, une mine d’informations pour voyager autrement et proposent des guides de voyage ultra complet pour partir à l’aventure.
Audrey et Karine ont une nouvelle famille au bout du monde

Après-midi distillerie, et of course, dégustation !
Lorsque nous sommes parties en « Tour du Monde » nous avions vraiment à cœur de partager la vie des gens, d’apprendre de nouvelles choses, échanger dans un quotidien qui nous révèlera parfois des rencontres inoubliables et fortes, de celles qui restent gravées dans les cœurs et qui vous murmurent à l’oreille une chanson douce, un soir d’hiver, assises près du feu de bois en regardant les souvenirs de cette fois-là.
Il nous parut évident de faire du volontariat au gré de notre voyage, pour apprendre, pour offrir nos compétences et pour vivre pleinement à la mode du pays ! Cette fois-là, la plus belle fois, fut pour nous une aventure de volontariat que nous avons trouvé grâce à Helpx, en Nouvelle-Zélande, dans l’île du Nord. Une passionnante histoire de kiwis !
Nous avions rendez-vous dans la région de Hawkes Bay, à quelques kilomètres d’Hastings, dans la ferme de Cherry et Brendan. Ils ont tous les deux une soixantaine d’années, Cherry est retraitée Brendan continue de travailler à l’extérieur, ce qui lui laisse très peu de temps pour le travail de sa propre ferme. En effet, la ferme est très développée et nous y trouvons des vignes (d’ailleurs, le vin de Brendan est un délice !) des arbres fruitiers, un potager, des abeilles, des poules et canards, des moutons, en plus d’une vaste propriété à entretenir ! Vu la quantité de travail à fournir, ils sont obligés de faire appel à des volontaires pour notre plus grand bien !
La vie s’est installée tout naturellement au rythme des tâches à accomplir, au rythme aussi de notre rencontre qui évolua rapidement vers une belle amitié. La liste des tâches était affichée sur le frigo : désherber le potager, planter les fleurs, donner à manger aux animaux, nettoyer la mare des canards, remettre la clôture en place, construire la grande serre, tondre les moutons… Puis préparer le diner qui n’était plus du domaine du travail, mais plutôt du partage, de l’échange…
Le matin, nous travaillions, l’après-midi, nous avions quartier libre et le soir nous nous retrouvions souvent pour passer un moment ensemble à chantonner sur les accords de Brendan à la guitare… Pendant presque deux mois, nous avons appris à connaitre Cherry et Brendan à travers leur quotidien et chaque fois que nous pensons à eux aujourd’hui, un sentiment de joie nous fait sourire. Nous sommes si heureuses d’avoir eu la chance de croiser leur chemin, d’autant que Cherry et Brendan ont déménagé aujourd’hui et ne propose plus de volontariat.
Les rencontres dans la vie sont comme le vent. Certaines vous effleurent juste la peau, d’autres vous renversent. »
(citation de Florence Lepetitdidier-Rossolin)
Filez voir le blog Rêves et Sac à dos dans lequel Karine et Audrey partagent toutes leurs expériences de volontariat et prenez le temps de visualiser leurs interviews sur « Les rêves des enfants dans le monde ».
Fous rires exaltés avec Candie et Enora en Workaway

Préparation d’empanadas maison dans la bonne humeur en volontariat !
Des volontariats, Candie et moi, Enora, en avons fait plusieurs en Argentine et au Pérou durant notre voyage d’un an en Amérique du Sud. Chacun d’eux nous a apporté des expériences totalement différentes. Il y a eu du bien, du super et du moins bien. De l’intéressant dans les tâches, du pas du tout enrichissant, du humainement riche et du moins riche. Si nous devions en retenir qu’un seul, ce serait les trois semaines que nous avons passé à 2h au Sud de Córdoba en Argentine, dans la campagne de Santa Rosa de Calamuchita. Nous avons fait la connaissance de Lola et Anabella, ainsi que leurs nombreux chiens et chats, qui nous ont accueilli dans leur auberge La Perseverancia.
Nous les avons aidées dans l’entretien général de leur auberge et du terrain (jardinage, bricolage dans l’auberge, ramassage de bois, etc.) ainsi que pour la traduction de leur site internet en français et anglais. Mais au-delà des tâches, c’est surtout humainement que nous avons adoré cette expérience. Lola et Ana nous ont très bien accueillies et elles ont un humour et un franc parlé hors du commun ! Nous avons eu fou rire sur fou rire tout le long des trois semaines. Nos zygomatiques et nos abdos en ont pris pour leur grade !
L’échange était facile et fluide. Nous partagions les mêmes valeurs. Nous parlions de tout, nous partagions tout. Nous nous faisions découvrir nos cultures respectives. C’était un réel moment de partage.
Malgré les mauvaises expériences avec des volontaires peu travailleurs qu’elles avaient eu avant nous, elles ont su nous ouvrir leur porte, apprendre à nous connaître sans préjugé et à nous faire confiance. Nous avons eu d’autant plus envie de les aider à développer leur activité qui peine à décoller. Elles accueillent des vacanciers recherchant calme et nature dans leur auberge, proposent des ateliers de bioconstruction, de yoga, de permaculture, et autres thématiques en lien, ainsi que des packs séjours thématiques tout compris incluant des ateliers et des visites.
Plus que vivre, Lola et Ana survivent en développant des alternatives leur permettant de vivre en autosuffisance au maximum (panneaux solaires pour l’électricité, permaculture, ventes de nourriture locale faite maison, système D et récupération).
Nous avons gardé un très bon souvenir de cette rencontre et sommes toujours en contact avec nos hôtes. Nous avons bien sûr travaillé, mais nous avons surtout appris tout un tas de choses et avons rigolé H24 !
Consultez les expériences de volontariat dernièrement réalisées en Amérique du Sud par Enora et Candie, alias les Géonautrices. Vous allez aussi adorer prendre des notes sur les tips qu’elles partagent pour les apprentis randonneurs.
Isabella a changé sa vision des choses
C’est dans la région du lac Inle en Birmanie que j’ai eu l’opportunité de vivre une expérience de volontariat. Deux orphelinats l’un pour les filles, l’autre pour les garçons soutenus par une fondation hollandaise et tenus par Sue et Nilar, deux adorables femmes birmanes bienveillantes et dévouées.
Une expérience enrichissante, auprès d’enfants âgés de 6 à 17 ans, orphelins où dont les parents sont encore vivants, mais ne parviennent pas à subvenir à leurs besoins comme l’accès à l’éducation par exemple. Durant ces deux courtes semaines, j’ai partagé des moments forts et ludiques en excursion, à la piscine (un bassin d’eau naturelle dans la forêt), en jouant, dessinant, chantant et riant ensemble.
Je n’avais pas de tâches assignées ou un quelconque planning à suivre. J’étais d’ailleurs un peu frustrée par moment de ne pas pouvoir apporter plus, me sentant parfois un peu inutile, mais avec le recul, je crois que c’était un bon fonctionnement. Les enfants côtoient des personnes d’une autre culture durant leur temps libre sans changer leurs habitudes ou surcharger leur emploi du temps déjà bien rempli.
Cette expérience, je l’ai également partagé avec un autre voyageur, Melle rencontré à Bali quelques semaines auparavant et qui m’a parlé de cet endroit. Tout comme moi, Melle se trouvait à ce moment-là à un carrefour dans sa vie. Ensemble, nous avons eu beaucoup de discussions sur ce qui donne vraiment du sens à nos vies, la solidarité, les relations, etc.
Nous attendions une opportunité de rencontre et d’échange de ces moments souvent riches en émotions, mais également en enseignement. Tous les instants de complicité vécus lors cette expérience restent inoubliables et m’ont apporté d’immenses moments de joies et de réflexions. Je crois que je me suis rarement aussi bien sentie dans ma vie.
Découvrez l’intégralité de cette expérience de volontariat sur Chauxmelemonde, le blog d’Isabella. Profitez-en pour vous balader sur son magnifique blog qui reprend ses aventures à travers le monde.
Nous avons adopté le mode de vie d’une famille gaucho

Dans la famille Gaucho, je choisis… le grand-père, les sœurs et le chien !
A notre tour de vous raconter notre meilleure expérience de volontariat. Si vous avez suivi nos précédents articles sur le blog, vous vous doutez que nous allons vous parler de nos 3 mois passés dans une estancia située à la pointe sud du Chili.
Nous étions à quelques semaines des fêtes de fin d’année et nous voulions à tout prix vivre ce moment de partage avec d’autres personnes. Vivre Noël auprès des locaux, connaître les coutumes de cet événement si spécial devenait notre priorité. Par chance, nous avons croisé le chemin de Karen, Ricardo et leurs deux merveilleuses filles.
En quoi ce volontariat a-t-il été si particulier à nos yeux ? Tout simplement parce que nous nous sommes sentis comme à la maison au bout de quelques jours à peine. Nous n’étions pas « Cécilia y Timoteo, les volontaires » mais plutôt un mélange de bons amis, cousins éloignés ou encore considérés comme un frère ou une sœur selon les membres de la famille.
J’étais la grande sœur de Mati et Almendra, deux filles de respectivement 5 et 7 ans. Elles fréquentaient une fois par semaine l’école. Le voisin et ses enfants étaient situés à 8 kilomètres plus loin de la maison. Autant vous dire, que si quelqu’un se montre un tant soit peu ouvert et sociable avec elles, on devient vite leur BFF (Best Friend Forever !). Des liens forts se créent très rapidement. Je me demande si je n’ai pas autant joué aux poupées, fait des coloriages, griffonné des dessins, joué à la maîtresse et à l’apprentie pâtissière, lu des histoires qu’accomplir mes tâches essentielles de la journée. Un petit retour en enfance, même si, au fond j’ai l’impression de ne jamais l’avoir quittée. C’est sûrement ce sentiment d’être « comme » un membre de la famille que je retiens de cette expérience.
Quant à Tim, ce qu’il relèvera de ce volontariat, c’est le contact avec la nature, la beauté du paysage, notre petite cabane sur la Péninsule et surtout… les petits plats préparés par Karen. Nous avons passé un moment sur les routes et l’une des choses qu’on apprécie retrouver, c’est un bon repas familial. Prendre le temps de déjeuner, pétrir le pain, cuisiner les légumes qui viennent directement du jardin, cueillir les herbes aromatiques, se sentir au chaud grâce au bois coupé aux aurores. Une ambiance cocooning, familiale et bienveillante dans un environnement plutôt hostile qui nous aura permis de vivre l’un de nos meilleurs souvenirs du voyage.
Si vous avez envie de savoir ce que nous avons bien pu faire pendant 3 mois dans ce volontariat et pourquoi nous sommes restés si longtemps, consultez le retour de notre expérience de volontariat en Patagonie !
On remercie chaudement les participants de cet article collaboratif qui ont pu évoquer les différentes richesses d’un volontariat pour le voyageur de passage. En volontariat, l’Homme, l’Autre, l’Inconnu est mis à l’honneur, il est l’épicentre du moment. Un échange spontané et authentique. Je retiens ce fil conducteur à travers ces divers témoignages, une relation de confiance, d’amitié, des sentiments partagés, en bref, des rencontres inoubliables.*
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Salut! Ravies d’avoir participer à ce bel article! Comme vous le dîtes très justement, ce que l’on retient de ces expériences, ce sont les rencontres, les liens tissés au fil du temps passé dans ces familles… Bravo à toutes et tous!
Merci à vous d’avoir joué le jeu. A très bientôt et au plaisir de se rencontrer très prochainement 🙂
Bien chouette cet article avec ces témoignages de volontariat !
Merci pour cet article, j’ai fait récemment plusieurs volontariats, en Equateur, très enrichissants ! je ne peux qu’être ravie de lire un tel article.
Bonne journée.
Salut Cécile,
Merci, je suis contente de voir que cela rappelle de bons souvenirs à d’autres personnes.à bientôt 🙂
Bonjour, je garde moi aussi de merveilleux souvenirs des différents volontariats que j’ai effectués. Ce sont des expériences inoubliables. Et quand en plus on est logé chez l’habitant, rien de tel pour s’imprégner de la culture locale.
Bonjour Florence,
Exactement, c’est une bonne alternative pour passer du temps chez l’habitant !