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Julien et Margaux sont partis de chez eux en auto-stop depuis maintenant 2 ans et demie afin de rejoindre l’Australie. Sur la route, ils ont testé le volontariat sous toutes ses coutures, en donnant un coup de main dans une ferme, en proposant leurs services en tant que baby-sitter, en participant à des chantiers ou encore en participant au bon fonctionnement d’un hostel. Ils nous dévoilent comment un de leurs volontariats confirme leur prochain projet de vie : ouvrir un établissement hôtelier en France.
Est-ce que vous pouvez vous présenter ?
Bien sûr ! Nous sommes Margaux (29) et Julien (31, mais plus pour longtemps), un couple de Français nomades depuis Octobre 2016. Notre particularité ? Nous voyageons sans avion, en stop, de manière alternative (hébergement chez l’habitant, volontariat, bivouac) et tente 😊.
Pourquoi avez-vous décidé de faire du volontariat pendant votre séjour à l’étranger ?
Lorsque nous sommes partis de France il y a 2 ans et demi, nous ne savions rien du volontariat en voyage. Le hasard, ou la chance (appelez cela comme vous voulez !) a voulu que Cosimo, un italien enjoué, nous prenne en autostop à la sortie de Florence. En écoutant notre histoire, Cosimo a absolument tenu à nous aider, en trouvant des hôtes pour nos futures nuits : c’est comme cela que nous avons atterri chez ses amis Matteo et Elisa – un couple vivant à la ferme avec leur jeune fils Rio, passionné par l’écologie et la permaculture, et hôtes Workaway !
Très vite, nous avons été convaincus par le bien-fondé de ce système, qui permet aux voyageurs d’être plongés dans la vie locale, nourris et logés, en échange de quelques heures d’aide pour l’hôte. Une situation gagnant-gagnant !
Est-ce que vous pouvez nous parler du lieu de votre volontariat ?
Depuis cette première expérience inattendue de volontariat à la ferme, nous avons réalisé une quinzaine de missions très différentes (baby-sitting, aides de chantier, aides à la ferme, aides en auberge de jeunesse).
Ici, nous allons vous parler de notre dernière mission de volontariat au Kirghizistan, parce que c’est un pays pas très connu et que nous sommes restés 1 mois à travailler pour notre hôte Saltanat – c’est dire que la mission nous a plu !
Si la première année nous utilisions Workaway, nous avons choisi de ne pas renouveler notre abonnement (devenu plus cher l’année suivante) et de trouver nos missions de volontariat par nous-mêmes. En arrivant au Kirghizistan, nous avons donc contacté plusieurs hostels autour du lac d’Issyk-Kul de manière spontanée, comme pour n’importe quelle candidature spontanée, en envoyant un message nous présentant, récapitulant nos compétences, nos expériences, et nos attentes (quelques heures de travail en échange du logis et du couvert).

Vue d’un village voisin
Saltanat nous a répondu rapidement : elle n’avait pas besoin d’aide pour le moment, mais allait garder notre contact au cas où. Lorsque sa réceptionniste est partie, Saltanat nous a recontactés très vite : il fallait quelqu’un parlant anglais pour l’aider, accueillir les clients et gérer les réservations quotidiennes. Son auberge n’est pas très grande – 18 lits répartis sur 2 dortoirs et une chambre double (soit une capacité d’accueil de 20 personnes), mais en haute saison, de juin à septembre, l’auberge est pleine presque tous les jours !
Où se trouve votre volontariat ?
Au KbH – Karakol based Hostel à Karakol
Comment peut-on y accéder ?
Depuis Bishkek, la capitale du Kirghizistan, des minibus partagés (appelés marshrutkas) font régulièrement la liaison. Le trajet dure environ 5-6h. Comme toujours depuis qu’on est partis en octobre 2016, nous avons fait le trajet en stop. KbH se situe idéalement dans le centre-ville de Karakol !
Quelle a été la durée de votre volontariat ?
Nous sommes restés au KbH du 22 août 2018 au 29 septembre 2018.
Quelles activités avez-vous réalisées ?
Nous aidions Saltanat dans la prise en charge des clients :
- Préparation des petits-déjeuners (le petit-déjeuner, fait maison, était en supplément donc cela ne concernait pas tous les clients)
- Check-out dans la matinée
- Check-in dans la journée
- Conseils aux clients pour les treks, lieux d’intérêt, organisation des excursions

Le petit-déjeuner servis à l’hostel
En revanche, nous n’étions pas du tout en charge du ménage de l’auberge : une femme de ménage à mi-temps venait 3 à 5h/jour pour s’en occuper.
Comment se déroulait une journée de travail ?
Au quotidien, un de nous deux se réveillait dès 7h pour préparer les petits-déjeuners avec Saltanat (crêpes, omelettes, porridge au choix). Ensuite, tout s’enchaînait généralement très vite : les check-out et la gestion de la salle de stockage (la destination étant connue pour les treks, de nombreux clients partaient tôt et revenaient à l’auberge quelques jours plus tard), la mise à jour du fichier excel de gestion (que Julien avait créé pour elle) avec les nouvelles réservations reçues, la mise à jour des disponibilités sur booking.com et hostelworld, etc.

Vue du lac Issyk kul, petite pépite du Kyrgystan
Lorsque le rythme se calmait, nous pouvions prendre notre petit-déjeuner (au choix parmi les 3 menus proposés) et nous reposer pour le reste de la journée. Parfois, il arrivait que des clients venaient nous demander conseil en soirée pour les activités à faire le lendemain, ou pour prolonger leur séjour : nous étions toujours dans les parages pour répondre, avec plaisir, à leurs besoins !
Quels ont été les échanges avec l’hôte ?
Très bons ! Nous vivions vraiment en rythme avec la famille, partagions le déjeuner et le dîner (des repas traditionnels kirghizes) avec Saltanat, son mari et ses enfants dans leur maison, attenante à l’auberge. Et il n’était pas rare que nous nous occupions aussi de la cadette, Bema, une petite chipie d’1 an et demi qui adorait piquer des bonbons laissés sur le comptoir de l’accueil, à disposition des clients !
Combien y avait-il de volontaires ?
Uniquement 2 : l’auberge est petite, il n’y avait donc aucune nécessité à prendre plus de 2 volontaires ! 😉
Comment peut-on découvrir les environs ?
Comme dit plus haut, Karakol se situe au pied des montagnes kirghizes et est un point de départ pour de nombreux treks, le plus fameux étant le trek de 3 jours pour visiter le lac d’altitude Ala Kul (3950m). Le trek passe par le village d’Altyn Arashan, que l’on peut également visiter à la journée : on y trouve plusieurs sources d’eau chaude, idéale pour se relaxer 😉

Pendant notre trekking pour voir le lac Ala Kul
On peut également visiter la vallée pittoresque de Jyrgalan avec la cascade Kok-Bell et la mine de charbon abandonnée, la vallée de Jeti-Ögüz avec ses formations rocheuses très particulières, le canyon de Skazka, et bien entendu, se baigner dans le grand lac d’Issyk Kul (un des plus hauts lacs au monde !)
Enfin, on a eu la chance d’assister aux World Nomad Games – et c’est d’ailleurs pour cela que nous étions au Kirghizistan à cette période (l’évènement se déroule 1 fois tous les 2 ans, et le pays d’accueil change). Nous avons passé 2 jours sur les différents sites de compétition, c’était gratuit. Au programme : Kok-Buru (sorte de polo mais avec un corps de chèvre morte), chasse avec un aigle et un lévrier, tir à l’arc, lutte …
Quelles sont les conditions d’hébergement ?
Nous avions chacun un lit en dortoir (les lits étaient confortables, propres, équipés de matelas épais), un grand casier personnel pour stocker toutes nos affaires en sécurité, et accès à toutes les facilités (douches et toilettes communes, cuisine équipée, wifi, machine à laver). Les trois repas étaient inclus et nous avions droit à 1-2 jours off par semaine que l’on pouvait prendre n’importe quand, même en cumulé sur la 2e semaine par exemple, avec l’accord de Saltanat !

Scène de vie au Kyrgyzstan
Y a-t-il internet ?
Aussi fou que cela puisse paraître, en 2018 et au Kirghizistan, Internet était bien présent ! Même si la connexion n’était pas des meilleures, elle nous permettait de gérer les réservations de l’auberge en ligne, vérifier certaines informations pour les clients (horaires des transports, météo), et bien entendu de geeker sur notre temps personnel (nous avons pu terminer le montage de nos vidéos et entre autres, celle sur les jeux nomades)
Qu’as-tu pensé de ton volontariat ?
Le point fort de cette expérience
La localisation, l’échange culturel, l’accueil de Saltanat que l’on considère comme membre de notre famille,
Le point faible de cette expérience
L’absence de four dans l’auberge pour cuisiner nos repas ! On chipote, parce que vraiment ça a été une super expérience ! 🙂
Qu’est-ce que vous retenez ?
Ce n’était pas la première fois que nous étions volontaires en hostel, ce n’était pas notre première expérience de volontaires, mais cette expérience-là peut être classée dans les plus exceptionnelles que nous ayons eues ! Saltanat nous a même laissés gérer l’auberge pendant 2 semaines tandis qu’elle assistait, avec sa famille, à un mariage à la capitale Bishkek. Elle nous a entièrement fait confiance et nous avons été super heureux de relever ce challenge pour elle ! Cette expérience a d’ailleurs renforcé une idée qui avait commencé à germer en nous : celle, un jour, d’ouvrir un hostel en France et de prendre des volontaires pour nous aider dans notre business !
Contact
Si vous souhaitez contacter l’hôte de ce volontariat, voici sa page Facebook
Son contact email : karakolbasedhostel@gmail.com
Le WhatsApp : +996 550998801
Merci à Julien et Margaux qui ont pris le temps de répondre à nos questions alors qu’ils sont toujours sur la route. Retrouvez toutes leurs aventures sur leur blog : SerialHikers
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L’idée est d’éclairer les voyageurs qui souhaitent s’investir dans le volontariat à travers les témoignages d’autres voyageurs : Comment ça se passe un volontariat ? Quelles sont les activités que l’on peut être amenés à réaliser ? Quels sont les réels échanges entre les hôtes et les volontaires ? Bien sûr, cet avis est propre à celui de son auteur. Le vôtre sera sûrement différent. Vous pouvez retrouver toutes nos expériences de volontariats et celles des voyageurs dans la rubrique « Volontariat ».