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Nous avons eu l’occasion de visiter 3 ruines jésuites autour et à San Ignacio à l’aide d’une agence locale. Les ruines de Santa Ana, de Loreto et enfin les plus connues, les ruines de San Ignacio Mini (communément appelé les ruines de San Ignacio tout court). Ces ruines jésuites se trouvent toutes dans le même secteur à une dizaine de kilomètres de la ville de San Ignacio.
Pour l’histoire : nous partons le matin très tôt des Esteros de l’Ibera pour tenter notre chance, Timothée , Claudia et moi afin d’être pris en auto-stop. Claudia, c’est une Allemande sympa que nous avons rencontrée deux jours plus tôt au terminal de bus à Mercedes. Elle a vécu à peu près un an à Buenos Aires et souhaite conclure son séjour avec un dernier voyage d’un mois en Argentine. Nous avions, la veille de notre départ, réfléchi aux différentes possibilités pour parvenir par la suite à San Ignacio. En gros, comme nous ne voulions pas revenir sur Mercedes, il fallait soit tenter l’auto-stop sur une route/piste où il n’y a pratiquement personne, soit payer un transfert. Bref, après une bonne matinée à compter les papillons au bord de la route, on opte pour un transfert semi discount que nous propose un habitant. Trois heures de piste qui m’ont un peu remué l’estomac pour enfin arriver jusqu’à une route goudronnée. Nous passons ensuite de voiture en voiture pour arriver jusqu’à Posadas. Une course contre la montre se joue avant le coucher du soleil. C’est-à-dire aux environs de 18h. Nous arrivons à Posadas en auto-stop et voilà qu’il nous reste une petite trentaine de minutes pour arriver à San Ignacio. Finalement, pour quelques pesos, on trouvera un bus puis un autre pour atteindre notre destination : San Ignacio !
C’est quoi au juste les ruines jésuites ?
Ce sont les vestiges de petites villes comprenant église, ateliers, maisons, espaces communs et agricoles impulsées par les jésuites. Les jésuites venus d’Europe, notamment d’Espagne et d’Allemagne ont fait construire des infrastructures pour attirer les Guaranis (ceux qui vivaient là tranquillement bien avant l’arrivée des jésuites) à vivre près d’eux et leur « inculquer » le christianisme. À vrai dire, l’histoire n’est pas aussi simple que ça, du coup, si vous voulez en savoir un peu plus, la visite des ruines sera parfaite. Vous trouverez aussi plus d’informations sur la page de l’UNESCO dédiée aux ruines jésuites situées actuellement au Paraguay.
Les ruines de Santa Ana et Loreto
Les ruines de Santa Ana et Loreto sont « vraiment » des ruines et en plus, il y a peu, voire pas d’explications sur les sites. Du coup, à moins d’avoir un guide détaillant l’histoire des lieux ou faire appel à un guide du site (ce qui tout à fait possible, en s’y prenant à l’avance) on ne comprend pas grand-chose… Notre excursion de la journée comprenait les visites avec un guide, ce qui nous a permis d’en apprendre un peu plus sur la christianisation du territoire, de la culture guarani, des différentes fonctions, l’évolution du site et enfin quelques apartés sur la faune et la flore des lieux.
Même si la visite s’est faite sous un froid glacial, c’était chouette d’en apprendre un peu plus sur l’histoire des lieux.
San Ignacio, sa porte monumentale et ses pierres rouges
En ce qui concerne San Ignacio, il y a un musée qui permet d’avoir un bref aperçu de l’histoire et de la culture des Guaranis. Il y a une belle maquette qui laisse la possibilité d’imaginer comment étaient les lieux et plusieurs objets qui ont été retrouvés pendant les fouilles sont exposés. Les explications sont en castillan et en anglais. Ensuite, il faut compter une demi-heure pour faire le tour tranquillement et prendre quelques photographies. Il y a quelques panneaux sur le site pour fournir des explications orales en différentes langues (dont le français), mais la plupart ne fonctionnent plus… Il y a aussi un spectacle de son et lumière le soir, mais il faut s’acquitter d’un autre billet d’entrée pour assister au show. Les ruines de San Ignacio ont été en partie restaurées et ce n’est pas plus mal pour comprendre un peu le fonctionnement du lieu avant qu’il ne soit détruit.
On a trouvé ça sublime, le fait d’être tous seuls (avec le chien adorable du site) au milieu de cette brume matinale et de ces ruines nous a enchanté !